Une partie des descendants de Pierre-Louis-Edouard de Larminat (voir le trombinoscope) a appris par coeur, avec fierté, ou tenté d'apprendre avec difficulté, une histoire de France en vers qui aurait été retransmise, de génération en génération, depuis cette époque. Cette histoire s'arrête au 1° empire.
Il peut être intéressant de relire ces 197 vers :
1ère période - Moyen Age
Première dynastie - Mérovingiens
Pharamond est, dit-on
Pharamond a été longtemps désigné comme le premier roi de France ; mais on ne sait pas bien où était le siège de son royaume, combien de temps il a régné,
le nom de sa femme, le nombre de ses enfants, et même si Clodion, qu’on lui donne pour successeur, était son fils. Il était païen. L’on dit qu’il régna
à Trèves et sur une partie de la Flandre.
, le premier de ces rois
Que les Francs, dans la Gaule, ont mis sur le pavois.
Clodion prend Cambrai
En 428, Clodion apprend que les villes de la Belgique Seconde sont sans défense. En effet, le général romain Aetius a prélevé beaucoup de soldats de ces territoires
pour combattre ses ennemis les Wisigoths. Surprises, les troupes romaines qui gardaient les passages sont défaites, Clodion bat facilement les garnisons restantes
et s'empare de Tournai, emporte Cambrai du premier assaut et réduit tout le pays des environs jusqu'à la Somme.
, puis règne Mérovée.
Des ravages des Huns, Lutèce est préservée
En 451 à Paris, qu'on appelle encore Lutèce, Sainte Geneviève recommande à ses concitoyens de jeûner pendant trois jours pour s'attirer la bienveillance de Dieu.
Ô miracle, celui-ci exauce leurs prières et Attila renonce à prendre la ville.
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Francs, Bourguignons et Goths triomphent d'Attila
En 451, Attila est tenu en échec lors de la bataille des champs Catalauniques. Cette défaite marque la fin de son incursion en Gaule romaine.
.
Childéric fut chassé, mais on le rappela
Childéric Ier succède à son père Mérovée en 457. Cette même année, il est détrôné par les Francs indignés par ses moeurs. En 463, après la mort d'AEgidius
(envoyé par Rome pour lui succéder), il est rappelé au pouvoir.
.
Clovis I° succède à Chilpéric, son père ;
Contre Syagrius
Childéric contrôlait la Belgique Seconde, soit un territoire allant de Reims jusqu'à Amiens et Boulogne, à l'exception de la région de Soissons,
contrôlée par le général AEgidius puis par son fils Syagrius, qui s'intitulait «roi des Romains».
En 486, Clovis attaqua ce dernier, aidé du roi de Cambrai, Ragnacaire, probablement l'un de ses parents. Il battit Syagrius (victoire de Soissons, 486),
puis porta ses efforts vers la Seine et la Loire.
, d'abord, il fait la guerre ;
Il jure, à Tolbiac, de se faire chrétien ;
Les historiens associent généralement la conversion de Clovis à une guerre menée contre les Alamans du Rhin supérieur, et à la victoire dite de Tolbiac (496) :
Clovis aurait promis de se convertir si « le Dieu de Clotilde » lui donnait la victoire.
,
Près Poitiers, il défait Alaric, arien
En 507, allié aux Burgondes, Clovis vainquit le Wisigoth Alaric II (un des rois ariens) à Vouillé.
,
En 511, il meurt, fils aîné de l'Eglise
Le règne de Clovis, et plus particulièrement son baptême à Reims, sont à l'origine des mythes qui légitimeront l'autorité des rois des Francs.
Nombre de rois porteront par la suite le nom de Clovis (Hlod-Wig, «qui s'illustre au combat»), sous la forme de Louis, et quasiment tous les rois se feront
sacrer par l'évêque de Reims. Il apparaît donc que le principal héritage de Clovis est bien la tradition catholique, dont ne cesseront de se réclamer les rois
et les dynasties suivantes.
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Entre ses quatre fils
Clovis mourut le 27 novembre 511 à Paris, après avoir partagé son royaume entre ses quatre fils, Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire.
, son état se divise :
Leurs chefs-lieux sont Paris, Metz, Soissons, Orléans.
Clotaire, à tous, survit et règne 50 ans
Clotaire devient roi de Soissons en 511, roi d'Orléans en 524, roi des Burgondes en 534, roi de Metz en 555, roi de Paris en 558 ; de 558 à 561, il est seul
à la tête du royaume des Francs réunifié comme sous le règne de Clovis.
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Les cruels Chilpéric, Brunehaut
Brunehaut était l'épouse de Sigebert, le frère de Chilpéric.
, Frédégonde
Rappellent une époque en grands crimes
Chilpéric I, roi de Neustrie (561-584), tua sa deuxième femme, Galswinthe, à l'instigation de sa maîtresse, Frédégonde, qu'il épousa ensuite. Il périt assassiné.
Clotaire II, fils de Chilpéric I et de Frédegonde, fit mettre à mort Brunehaut.
féconde.
Clotaire II régna sur les Francs réunis
Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde, est roi de Neustrie de 584 à 613, puis roi des Francs de 613 à 629, après la conquête du royaume d'Austrasie et
du royaume de Bourgogne.
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Dagobert donne un code
Dagobert se consacra à l'amélioration du système judiciaire afin d'étendre les compétences du roi par la mise en place de réformes.
Il ne s'agit donc pas d'un nouveau code vestimentaire (Dagobert ayant, comme chacun sait, mis sa culotte à l'envers).
et construit Saint-Denis
Dagobert a protégé l'abbaye de Saint-Denis qu'il a fait reconstruire et où il s'est fait enterrer.
Les moines de Saint-Denis racontent comment le jeune Dagobert, parti à la chasse, vit le cerf qu'il poursuivait se réfugier dans la chapelle élevée sur
le tombeau du martyr. Une force miraculeuse retint la meute hors du sanctuaire. Plus tard brouillé avec son père, Dagobert se réfugie lui-même dans la chapelle
où le saint lui apparaît et lui promet son assistance.
Sauvé, Dagobert reconstruit l'abbaye et lui fait d'innombrables dons, produits de l'habileté de son ministre et orfèvre, saint Éloi.
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Les maires du palais, usurpant la puissance
Les descendants de Pépin l'Ancien accaparèrent les charges de maires du palais, imposèrent leur propre conception du pouvoir monarchique, fondé sur les liens de
vassalité, et finirent par conquérir le trône (751).
,
Pendant plus de cent ans, ont gouverné la France.
L'empire que, d'abord, eurent les Neustriens,
A Testry
La bataille de Testry fut I'issue de la grande lutte de l'Austrasie contre la Neustrie. En 687, les Neustriens, commandés par Berthaire, sont définitivement battus
à Testry par Pépin d'Héristal.
, sous Pepin, passe aux Austrasiens.
Martel, qui s'illustra par plus d'une victoire
En Germanie orientale, il mène expédition sur expédition contre les Frisons, les Saxons et les Bavarois : il amorce ainsi l'oeuvre de rassemblement des peuples
germaniques sous l'autorité franque, oeuvre que Charlemagne devait mener à son terme.
,
Se couvrit à Poitiers
Charles Martel bat les musulmans entre Poitiers et Tours le 25 octobre 732. Cette victoire lui permet de soumettre l'Aquitaine et de se tourner vers la Provence
pour faire reconnaître son autorité à l'aristocratie locale, alliée aux musulmans.
d'une immortelle gloire.
Deuxième dynastie - Carlovingiens
Pepin le Bref, en l'an 752,
Fonde une dynastie
Pépin est le fondateur de la dynastie royale des Carolingiens.
, et, prince généreux,
Pour le pape, deux fois, il passe en Lombardie
En 754, le pape Etienne II vient en Gaule, sacre une nouvelle fois Pépin à Saint-Denis (28 juillet) et obtient de lui qu'il intervienne en Italie. Pour
s'acquitter de sa dette envers le Saint-Siège, Pépin, en contrepartie, s'engage à délivrer Rome de la menace lombarde.
.
Charlemagne, son fils, prend Didier dans Pavie
Un des premiers actes de Charles fut de répudier son épouse, la fille de Didier, roi des Lombards, qui se réfugia auprès de son père, avec la femme et les fils de
Carloman. Charles les poursuivit et les assiègea dans Pavie, qu'il prit en juin 774, et se proclama roi des Lombards.
,
Lui ravit sa couronne et, vainqueur du Saxon,
Au culte des chrétiens le soumet
Charlemagne fait sa première expédition en Saxe en 772 ; puis, à partir de 776, commence une guerre acharnée contre les Saxons qui, commandés par Widukind,
lui opposent une vigoureuse résistance. Les différentes campagnes s'achèvent par le massacre de 4 500 Saxons à Verden. Widukind finit par se soumettre en 785
et se fait baptiser.
pour rançon.
Avec le preux Roland, il pénètre en Espagne
La volonté d'expansion de Charlemagne le pousse au-delà des Pyrénées, en 778.
Au retour, franchissant les Pyrénées à Roncevaux, son arrière-garde est attaquée et détruite par les Basques et par des musulmans. L'épopée s'est emparée,
en le déformant, de cet événement et a magnifié ses protagonistes, l'empereur Charles et Roland.
,
Subjugue l'Italie
En 781, le second fils de Charlemagne, Carloman, alors rebaptisé Pépin, est couronné à Rome roi d'Italie
, et règne en Allemagne ;
Politique profond, sage législateur,
En l'an 814, il mourût Empereur.
Son fils Louis I°, nommé le Débonnaire,
Faible envers ses enfants, fut cloîtré par Lothaire
En 833, les trois fils aînés de Louis le Débonnaire (Lothaire, Louis de Bavière et Pépin d'Aquitaine) formèrent une coalition contre leur père, conduite par Lothaire.
Trahi par ses alliés au « Champ du mensonge » (juin 833), en Alsace, près de Colmar, l'empereur se livra à ses fils qui l'emprisonnèrent à Soissons.
.
Vainqueur à Fontenoy
En 840, à la mort de Louis le Pieux, la guerre commence immédiatement entre ses fils. Charles s'unit à Louis le Germanique, contre Lothaire Ier leur frère aîné.
Ensemble, ils remportent en 841 la bataille de Fontenoy-en-Puisaye.
des Normands maltraités,
Charles Chauve
Il est surnommé "le Chauve" non pas en raison d’une calvitie, mais parce que le jour de la consécration par le pape il se serait fait raser le crâne en signe de
soumission à l’Église, malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs.
établit sa féodalité.
Louis II défend mal la royale puissance
Fils et successeur de Charles le Chauve, Louis II le Bègue fit trop de concessions à ses vassaux.
;
Louis III et Carloman, unis
Fils et successeur de Louis II le Bègue, Louis III partagea la couronne avec son frère Carloman.
, règnent en France.
A Charles dit le Gros, le sceptre est enlevé
Charles III le Gros parut un moment sur le point de reconstituer l'unité carolingienne, mais, paralysé par l'extension irrésistible de la féodalité, il se révéla
incapable de défendre l'empire contre les Normands et fut déposé en 887.
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Eudes bat les normands, au trône est élevé
Fils et successeur de Robert le Fort, ancêtre de la future dynastie royale des Capétiens, Eudes I s'illustra dans la défense de Paris contre les Normands et fut
élu comme roi en 888 par les grands du royaume pour remplacer le Carolingien Charles le Gros, après la déposition de celui-ci.
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Sous Charles III, Rollon d'un duché reste maître.
Hugues a fait des rois et n'a point voulu l'être
Hugues le Grand (père de Hugues Capet) choisit de ne pas briguer la couronne de Francie occidentale qui était pourtant à sa portée, dans la mesure où il disposait,
en Neustrie et même en Francie d'« une puissance qui l'emportait sur tout autre grand ».
Après la mort de son beau-frère le roi Raoul, il préféra rappeler sur le trône le jeune fils de Charles III le Simple, Louis IV d'Outremer. Il espérait ainsi
gouverner à la place de son neveu par alliance.
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Raoul et Louis IV ont été rois de nom.
Lothaire
Fils de Louis IV, Lothaire régna d'abord sous la tutelle de Hugues le Grand, puis sous celle de l'archevêque de Cologne, Bruno (son oncle maternel), avant de
gouverner lui-même. Il meurt subitement à Laon le 2 mars 986.
et Louis V
Fils de Lothaire IV, Louis V le Fainéant mourut prématurément sans héritier. C'est, en France, le dernier des Carolingiens.
meurent par le poison.
Troisième dynastie - Capétiens
987
En 987, le roi carolingien Louis V meurt ; le seul Carolingien en vie pouvant légitimement lui succéder est son oncle Charles, que l'empereur Otton Ier a fait
duc de Basse-Lorraine. Mais il est écarté lors d'une assemblée des grands du royaume, tenue à Senlis le 1er juin 987. Hugues Capet, qui la préside, est élu roi
grâce à l'intervention vigoureuse de l'archevêque de Reims, Adalbéron.
Celui-ci sacre le nouveau roi à Noyon le 3 juillet suivant.
voit Capet sur le trône ;
Ses fils ont, 800 ans, conservé la couronne
Alors que ses aïeux, Eudes et Robert, régnèrent sans parvenir à implanter leur lignée aux dépens des Carolingiens, Hugues I réussira à éliminer ceux-ci
définitivement, s'imposant comme roi de 987 à 996 et fondant la dynastie des Capétiens directs.
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Robert, sage et pieux, des lettres amateur,
Des foudres de l'Eglise
Malgré sa dévotion (qui lui valut son surnom), Robert II le Pieux s'opposa pendant plusieurs années au pape Grégoire V qui, en 997, l'excommunia pour avoir
répudié sa femme, Rosala (ou Suzanne) de Provence, afin d'épouser sa cousine Berthe de Bourgogne.
éprouva la rigueur.
En l'an 1031, provoqué par son frère,
Henri I°, vainqueur, régna malgré sa mère
Henri I fut associé au trône du vivant de son père, en 1026, malgré les réserves de sa mère, qui lui manifesta encore son hostilité en soutenant contre lui
son frère cadet, Robert, qui lui disputait le trône. Henri vainquit ce dernier, mais dut finalement lui céder le duché de Bourgogne en apanage.
.
Sous Philippe I°, Guillaume le normand,
Maître de l'Angleterre, est dit le Conquérant
Si Guillaume est surtout connu aujourd'hui, c'est surtout grâce à la conquête de l'Angleterre. Si elle n'est pas la seule cause de gloire des guerriers normands
à l'époque (il faut se rappeler les conquÍtes normandes en Italie du sud et les participations des nobles normands aux croisades) elle est sans doute la plus
marquante. La bataille d'Hastings, le 14 octobre 1066, marquera la victoire de Guillaume.
.
Par les vassaux du roi, la Palestine est prise
Le pape Urbain II prêche la première croisade au concile de Clermont le 27 novembre 1095. Frappé d’anathème, le roi ne participe pas à la croisade dont Hugues
de Vermandois, son frère est l’un des principaux acteurs avec aussi Raimond IV de Toulouse, et surtout Godefroy de Bouillon.
;
Entre les chefs croisés Godefroi la divise.
Louis VI, dit le Gros, sut abaisser les grands
Louis VI le Gros fut le premier des Capétiens à affirmer véritablement son autorité royale. En s'appuyant sur l'Église et sur le peuple, il réussit à purger
le domaine royal des féodaux pillards qui, tel Hugues du Puiset ou Thomas de Marle, ou les seigneurs de Montmorency, de Coucy, de Monthléry, infestaient
l'Île-de-France de leurs brigandages.
;
Il affranchit les serfs et régna 29 ans.
Louis VII, aux saints lieux, compromet sa puissance
Fils et successeur de Louis VI, il gaspilla ses maigres forces à la IIe croisade, prêchée par saint Bernard à Vézelay (1147-1149), ...
,
Renvoie Eléonore
... et commit l'erreur de répudier Aliénor d'Aquitaine (1152). Cette dernière épousa Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre (1154).
et démembre la France.
Philippe II se croise
En Mars 1188, Philippe II instaure un nouvel impôt pour financer la troisième croisade...
et combat Saladin
... afin de reprendre Jérusalem conquise par le sultan musulman d'Égypte et de Syrie, Saladin.
;
Jean sans Terre, d'Arthur
Arthur Ier de Bretagne ou Arthur Plantagenêt fut duc de Bretagne de 1201 à sa mort, et héritier désigné au trône du Royaume d’Angleterre, devant succéder
à Richard Cœur de Lion.
est le lâche assassin,
Mais, à son forfait même, il devra sa ruine
Exploitant tour à tour les discordes familiales de la fin du règne de Henri II, l'hostilité de Jean contre son frère Richard Cœur de Lion, enfin la médiocrité
et l'isolement croissant de Jean sans Terre, Philippe II parvient, après maintes péripéties, à s'emparer de la Normandie en 1204, puis de l'Anjou et du Poitou.
;
Philippe le dépouille et triomphe à Bouvines
A Bouvines en 1214, Philippe II remporte un succès éclatant sur la coalition formée par Jean et l'empereur Otton, ce qui assure définitivement ses conquêtes.
.
Il meurt, couvert de gloire, en 1223.
Pour mère, Louis IX a Blanche de Castille ;
Du Comte de Provence, il épouse la fille
Louis IX épouse Marguerite de Provence le 27 mai 1234, alors qu'il vient d'atteindre sa majorité.
.
Héros législateur
La dernière période du règne de Louis IX souligne l'identification d'un homme à la fonction suprême de roi agissant dans l'intérêt du bien commun. C'est
de cette époque que datent les grandes ordonnances : celle de 1254, qui interdit les jeux de hasard et d'argent ; celle de 1258, contre les Juifs ; et
d'autres, qui interdisent le duel judiciaire, la prostitution et le blasphème. Enfin, en 1262, une ordonnance confirme la tutelle royale sur les villes.
, et l'un des plus grands saints
Louis IX prie chaque jour, est assidu à la messe et communie lors des grandes fêtes. Fortement inspiré par les ordres mendiants, il est un auditeur
passionné de sermons. Il aime citer des exemples et des anecdotes qui lui permettent d'affirmer sa foi. Sa piété s'appuie sur les œuvres, sur des aumônes
généreuses, comme sur la participation aux travaux de construction de l'abbaye de Royaumont, fondée grâce à un legs de son père. Louis est également très
attaché aux reliques : en 1239, il rachète aux Vénitiens celles de la Passion (couronne d'épines, clou du Christ en croix), que ces derniers avaient reçues
en gage de Baudouin II ; afin de leur donner un cadre digne d'elles, il fait construire entre 1241 et 1248 la Sainte-Chapelle, à Paris.
Aussitôt après sa mort, Louis IX apparaît comme un saint aux yeux de son entourage et de ses sujets. Aussi, dès 1272, une demande de canonisation est
déposée auprès du pape. En 1278, Nicolas III ordonne une enquête, et c'est pendant le pontificat de Boniface VIII, en 1297, qu'est accordée la canonisation.
Tout en reconnaissant les vertus du roi, l'Eglise a surtout voulu sanctifier un laïc, un homme de son temps qui a su mener sans ostentation une vie
édifiante. C'est ainsi que passe à la postérité l'image de Saint Louis, roi juste et pieux.
,
Il combat pour la foi
En décembre 1244, à la suite d'une grave maladie, le roi fait le vœu personnel de se croiser.
Le roi quitte le royaume le 25 août 1248, laissant la régence à Blanche de Castille. Il a été convenu de diriger l'attaque vers l'Egypte, et l'armée
royale débarque près de Damiette après avoir fait étape à Chypre. L'expédition est un échec certain : le roi est fait prisonnier à Mansourah le 5 avril
1250. Avec l'aide de son épouse, qui tient Damiette, Louis négocie sa rançon et celle de ses chevaliers et obtient une trêve de dix ans avec l'Egypte.
sur les bords africains.
Il y trouve la mort
N'abandonnant pas l'espoir de prendre sa revanche en Terre sainte, le roi prépare la VIIIe croisade, qui, en 1270, se dirige vers Tunis. Lors du siège de
la ville, l'armée est décimée par la peste, qui emporte Louis le 25 août.
en douze cent septante.
Philippe III, son fils, proclamé dans sa tente
Philippe III le Hardi fut salué roi de France sur les sables brûlants de l'Afrique, près des ruines de Carthage, et dans un camp ravagé par la peste,
le 25 août 1270. Saint-Louis venait d'expirer.
,
Combat, conclut la paix, revient. Douze ans après,
En Sicile, à grands flots, coule le sang français
Un oncle de Philippe III régnait sur la Sicile, où ses hommes d'armes passaient pour terroriser et dépouiller la population. A l'instigation de Pierre
III d'Aragon, à Palerme et dans quelques autres villes, elle se souleva en masse, le lundi de Pâques, au moment où les cloches appelaient aux vêpres,
et massacra traîtreusement tous les Français qui purent être atteints : il en périt huit mille et deux seulement s'échappèrent. C'est à cette journée
que l'on a donné le nom de Vêpres siciliennes.
.
Philippe le Bel prend, puis il rend la Guyenne ;
Au Pape Boniface, il fait sentir sa haine
Le conflit avec la papauté commence en 1296, lorsque Philippe IV le Bel décide de se passer de l'autorisation du pontife pour utiliser à son profit
les taxes levées par les collecteurs pontificaux sur le clergé français.
Il s'envenime lorsque Philippe, excommunié mais agissant pour la défense de la foi (n'est-il pas roi par la grâce de Dieu !), fait appel au concile
pour juger le pape, accusé d'hérésie.
Il atteint une violence extrême lorsqu'en 1303, Guillaume de Nogaret, le conseiller le plus influent de Philippe, arrête Boniface VIII dans sa
résidence d'Anagni ; c'est l'attentat d'Anagni. Le pape en meurt peu après.
,
Fonde le Tiers Etat
C’est Philippe Le Bel qui, en 1302, créa les États généraux et y introduisit le Tiers-Etat.
, est battu dans Courtrai
Les Flamands massacrèrent 3 000 soldats français à l'aube du 18 mai 1302, lors des Mâtines de Bruges. L'armée royale sera vaincue à Courtrai par les
milices urbaines. Il faudra attendre l'année 1304 et la victoire de Mons-en-Pévèle, à l'issue de laquelle quatre-vingt mille Flamands seront battus,
pour parler de revanche.
,
Et fait, sur un bûcher, périr Jacques Mollay
L’ordre militaire et religieux du Temple fut le plus important propriétaire foncier et religieux de la chrétienté. Dépendant directement du pape, il
devint vite le banquier et trésorier des rois de France et d’Angleterre. Sa richesse altéra la rigidité de sa règle et attira l’envie. Philippe le Bel
leur intenta un procès et le pape Clément V condamna l’Ordre en 1312. Le grand maître Jacques de Mollay fut supplicié ainsi que de nombreux
chevaliers (1314).
.
Il battit les flamands, près de Mons-en-Puelle,
Et sur le trône anglais, fit asseoir Isabelle
Pour obtenir l'évacuation de l'armée française de la Guyenne à laquelle Édouard Ier avait permis le passage, ce dernier dut épouser Marguerite, la
sœur de Philippe le Bel qui de son côté s'engagea à marier Isabelle, sa propre fille, avec le fils issu de la précédente union, le futur Édouard II.
.
Ses fils, l'un après l'autre, ont régné tous les trois.
La loi salique au trône appelle les Valois
Charles IV le Bel, n'ayant eu que des filles, fut le dernier des Capétiens directs.
En vertu de la loi salique, à sa mort, la couronne passa à la branche cadette des Valois.
,
Quand, déjà, de Capet l'illustre descendance
Trois cent quarante un ans avait régi la France
Les Capétiens, qui ont régné en ligne directe sur la France de 987 à 1328, ont fondé une dynastie héréditaire sans avoir osé en proclamer le principe.
.
Branche de Valois
Triomphant à Cassel
Le roi de France, Philippe VI de Valois, après son sacre à Reims, dans le but de tenter de consolider son autorité, décide de partir en guerre contre
les bourgeois de Bruges, insurgés contre leur seigneur, le comte de Flandre Louis de Nevers.
Les barons de France qui lui avaient offert la couronne se montrent réticents à se lancer dans cette aventure. Le roi prononce alors une formule qui
restera célèbre : "Qui m'aime me suive".
Les milices flamandes sont écrasées le 23 août 1328 au Mont Cassel, près de Lille.
, et battu par l'Anglais,
A l'Ecluse
La succesion en Bretagne envenime les relations entre la France et l'Angleterre. C'est le début de la Guerre de cent ans. Après la défaite de la flotte
française qui est coulée à Ecluse en 1340, ...
, à Crécy
... l'armée royale est battue à Crécy-en-Ponthieu en 1346 ...
, Philippe perd Calais
... Calais est pris par les anglais l'année suivante.
,
Gagne le Dauphiné
Philippe VI achète le Dauphiné et Montpellier en 1343 et le joint au domaine royal.
, fait payer la gabelle
Pour alimenter son trésor toujours vide, Philippe VI avait institué le monopole de la vente du sel, la gabelle.
,
Et voit sévir, en France, une peste cruelle
Une épidémie de peste noire fait rage dans tout le royaume entre 1347 et 1348.
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Jean le Bon, à Poitiers, est pris par les Anglais
Malgré la supériorité de son armée, Jean II le Bon fut battu près de Poitiers (1356), et fait prisonnier alors qu'il aurait pu fuir.
.
Marcel
Alors que Jean le Bon est prisonnier en Angleterre, Etienne Marcel pousse le peuple parisien à se révolter. Ainsi le 22 février 1358, Paris se réveille sous
les cris d'une émeute réunissant trois mille personnes. Il tente ensuite de déclencher la révolte en province.
Il sera assassiné par Jean Maillard, un échevin fidèle à la royauté, devant la porte Saint-Denis le 31 juillet 1358, alors qu'il s'apprêtait à livrer
les clés de la ville à son allié Charles le Mauvais, le roi de Navarre.
périt. On signe, à Brétigny
Un traité de paix avec les Anglais fut négocié à Brétigny, puis signé à Calais (1360).
, la paix.
Aidé de Duguesclin
Le 5 avril 1364, Charles V le Sage devient roi. Aidé par de fidèles conseillers comme Du Guesclin et Jean de Vienne, il remet de l'ordre dans le royaume :
élimination de la menace navarraise, grâce à la victoire remportée à Cocherel par Du Guesclin en mai 1364 ; neutralisation provisoire de la Bretagne ;
évacuation vers l'Espagne des compagnies de routiers, qui, désœuvrées à la suite de la paix avec l'Angleterre, ravageaient la France.
, Charles V, de la France,
Repousse les anglais et règne avec prudence.
Sous Charles VI, au Mans privé de sa raison
La première crise de folie du roi Charles VI le Fou survient lors d'une expédition conduite par le connétable Olivier de Clisson en Bretagne : Charles VI,
mal remis d'une typhoïde qui l'a laissé dans un état d'excitation extrême, devient fou lors de la traversée de la forêt du Mans, le 5 août 1392.
,
L'Armagnac est en lutte avec le Bourguignon
Le règne de Charles VI est marqué par la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Soutenu par Isabeau de Bavière, le parti bourguignon triomphe.
,
Et la France, que livre Isabeau de Bavière
Après la mort de Jean sans Peur (duc de Bourgogne, tué lors de l'entrevue de Montereau, en 1419), son successeur Philippe le Bon s'entend avec l'Angleterre
et Isabeau pour livrer la France à Henri V...
,
Voit régner, à Paris, Henri V d'Angleterre
... Ce dernier débarque en Normandie et écrase la chevalerie française à Azincourt (1415). Il obtient de Charles VI la main de sa fille Catherine, ce qui
le désigne comme héritier du royaume (traité de Troyes, 1420), au détriment du dauphin, le futur Charles VII.
.
2ème période – Temps modernes
Louis XI, cruel
Les sentences sévères que Louis XI prononça à l'encontre des opposants (arrestation du cardinal Balue en 1469 ; exécutions du connétable de Saint-Pol en 1475
et du duc de Nemours en 1477) alimentèrent la légende d'un roi cruel, que Voltaire, Diderot ou Victor Hugo entretinrent en dépeignant un souverain diabolique,
qui enferme ses ennemis dans des cages de fer, les fameuses « fillettes ».
et profond politique
Louis XI mena une politique hardie et cependant empreinte de prudence, préférant toujours la diplomatie à la guerre, et s'assura bientôt la réputation d'être
un roi particulièrement rusé.
,
Fait peser, sur les grands
Dès son arrivée au pouvoir, Louis XI chercha à limiter l'influence des grands vassaux ; il ôta le gouvernement de la Guyenne au duc de Bourbon, le plus puissant
des grands seigneurs après le duc de Bourgogne.
Sa politique brutale à l'égard des conseillers de son père inquiéta les grands du royaume et provoqua bientôt une révolte de la noblesse.
, son pouvoir despotique ;
Il donne aux Liégeois un perfide secours
En octobre 1468, Charles le Téméraire proposa à Louis XI de conclure un accord, et il invita le roi à se rendre à Péronne.
Pendant l'entrevue, Charles le Téméraire, apprenant que Louis XI a aidé les Liégeois à se révolter, décida de garder le roi de France en captivité. Louis
XI sera libéré, mais signa en contrepartie un traité donnant la Champagne au duc de Bourgogne. Une fois libre, Louis XI n'appliquera jamais le traité.
Charles le téméraire fera incendier Liège en guise de châtiment.
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Au château de Plessis, il termine ses jours
Louis XI sentit ses forces décliner vers la fin des années 1470. Au début de l'été 1483, il s'installa au Plessis-lès-Tours ; il y eut une attaque et mourut
dans la soirée du 30 août 1483.
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Charles VIII commença nos guerres d'Italie
En 1480, le roi de Naples désigne comme héritier le roi de France, Charles VIII. Celui-ci va réclamer son dû en 1492, effectuant une expédition vers Naples.
Il part le 25 janvier 1494 à la tête d'une armée de trente mille hommes et d'une importante artillerie. Arrivé le 6 mars 1495 à Lyon, il prend le titre de
roi de Naples et de Jérusalem. Pour lui, Naples est une étape obligée pour une éventuelle croisade vers la ville sainte.
Charles VIII arrive le 2 septembre 1495 dans le Piémont. Il est couronné roi de Naples au début de l'année 1495 sans avoir eu à se battre.
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Et, par lui, la Bretagne à la France est unie
Charles VIII épouse la duchesse Anne de Bretagne le 6 décembre 1491, à Langeais. Avec le mariage royal, la Bretagne devient fief français, mais seulement en
droit. La duchesse l'administre en toute liberté. Anne meurt en 1514 sans avoir sacrifié l'indépendance de sa chère Bretagne.
Sa fille, Claude de France, fait alors don de la Bretagne à son mari, François d'Orléans, comte d'Angoulême. Celui-ci devient roi de France sous le nom
de François 1er.
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A Louis XII, on donne un glorieux surnom
Louis XII fut, malgré l'augmentation de la taille qui palliait les pertes de ressources du Milanais, un souverain populaire : on le surnommait le "Père du peuple",
titre qui lui fut décerné par l'assemblée des notables réunis le 14 mai 1506 à Tours.
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Il perd Naples, Milan et voit mourir Gaston
Louis XII envoye le jeune général de l'armée d'Italie, Gaston de Foix (âgé de 22 ans) pour chasser Jules II (pape depuis 1503) de Bologne. Avec l'empereur
Maximilien, il convoque un concile à Pise, sommant le pape de s'y rendre.
En réponse, le pape convoque son propre concile au Latran et organise en 1511 une Sainte Ligue avec l'Espagne, Venise et la Suisse, contre la France.
Gaston de Foix vainc l'armée de la Ligue à Ravenne en 1512, mais il trouve la mort dans la bataille.
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François I, aux arts, aux lettres rend la vie ;
Vainqueur à Marignan
Les 13 et 14 Septembre 1515, François 1er revient vainqueur de la bataille de Marignan menée contre les Suisses, lors de la campagne d'Italie.
Cette campagne fut commencée par ses prédécesseurs, pour reconquérir le Milanais aux mains de Maximilien Sforza, duc de Milan, allié du Pape Léon X, de
l'empereur Maximilien de Habsbourg et du cardinal de Sion.
, prisonnier à Pavie,
En 1526, il signe le traité
François 1er et Charles Quint signent le traité de Madrid le 14 janvier 1526.
Charles Quint, roi d'Espagne et empereur germanique, retient le roi de France prisonnier à Madrid depuis la bataille de Pavie, l'année précédente. En
échange de sa libération, François 1er renonce à toute prétention sur l'Italie. Il s'engage aussi à ne plus revendiquer l'Artois, la Flandre et la Bourgogne.
Mais sitôt rentré en France, le roi oublie ses promesses et reprend la guerre avant d'arriver à une paix de compromis.
L'honneur des chevaliers n'est plus ce qu'il était...
Qui, dans Madrid, met fin à sa captivité.
Sous son règne, l'église où Leon X domine,
De Luther
1517 : thèses de l'allemand Luther contre certaines pratiques de l'Eglise (critique des indulgences).
1520 : condamnation de Luther par Léon X puis par la Faculté de Théologie de Paris (1521).
1521 : excommunication de Luther.
, de Calvin, voit naître la doctrine.
Guise, sous Henri II, défend Metz, prend Calais
Chef de guerre d'une grande audace, François de Guise résiste victorieusement à Charles Quint dans Metz assiégée.
En 1556-1557, il prend la tête de l'expédition qui, en Italie, essaie vainement de reprendre Naples aux Espagnols.
À son retour, il est nommé lieutenant général du royaume et reprend Calais aux Anglais en 1558.
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Non loin de St-Quentin, les français sont défaits
En 1556, sur le point d'abdiquer, Charles Quint signe avec Henri II une trêve. Mais les hostilités reprennent avec Philippe II, fils de Charles Quint, qui prend
Saint-Quentin en 1557.
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Trois des fils de Henri portèrent la couronne :
Le jeune François II, aux Guise
1559-1560 : règne de François II qui charge sa mère Catherine de Médicis du gouvernement avec les Guise.
s'abandonne,
Son pouvoir est trop faible et le leur est trop grand.
Contre eux, bientôt, se forme un parti protestant
Fervent défenseur du catholicisme, François de Guise fait réprimer dans un bain de sang, en 1560, la conjuration protestante d'Amboise, soutenue par Louis 1er
de Bourbon, prince de Condé, et encouragée secrètement par l'Angleterre.
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Charles IX, à dix ans, succédant à son frère,
Laisse tout le pouvoir à Médicis
Charles IX est un roi peu enclin à la fonction de roi, préférant la chasse ou le travail du fer aux Conseils. Il reste effacé derrière sa mère, Catherine de Médicis,
femme au caractère imposant, qui assure la Régence.
, sa mère.
Il voit le sang français inonder, tour à tour,
Vassy, Dreux, St-Denis, Jarnac et Moncontour
Guerres de religion : le premier massacre de protestants a lieu à Vassy, en Champagne, le 1er mars 1562. Il marque le début de la lutte armée. Entre 1562 et
1598, huit guerres se déroulent. Jusqu'en 1572, la lutte sur le terrain tourne au désavantage des protestants (défaites de Dreux, Jarnac et Moncontour).
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La St-Barthélémy
Le massacre de la Saint Barthélémy, le 25 août 1572, fait 3000 victimes à Paris. Il est suivi de massacres semblables dans plusieurs villes de province.
, lamentable journée,
Lui fait, dans les remords, finir sa destinée.
Branche des Bourbons
Près d'Arques et d'Ivry
Henri IV s'imposa par des victoires sur la Ligue, menée par les Guise et appuyée par Philippe II d'Espagne, à Arques (septembre 1589) ainsi qu'à Ivry (mars 1590).
, déployant sa vaillance,
Henri, roi de Navarre, est enfin roi de France.
Il abjure
Henri IV désarma ses adversaires en abjurant sa foi calviniste à la basilique de Saint-Denis, le 25 juillet 1593 (la légende en a retenu le fameux
"Paris vaut bien une messe !").
, est, pour tous, un vainqueur généreux.
Il se fie à Sully
Dans son oeuvre de relèvement de la France, il fut principalement secondé par un de ses anciens et fidèles compagnons d'armes, Sully, qui fut auprès de lui, non pas,
comme on le dit parfois, un Premier Ministre, mais un confident et un conseiller précieux et très écouté.
Avec Sully, il mit de l'ordre dans les finances et y fit régner la plus stricte économie. Avec lui également, il s'efforça d'accroître les ressources du royaume
et de favoriser l'agriculture, de soulager les paysans par la remise des impôts arriérés et la diminution de la taille. Il les défendit contre les pilleries des gens
de guerre et, surtout, leur assura le grand bienfait de plusieurs années de paix.
, défait Philippe II
En 1595, Henri IV déclare la guerre aux espagnols et à Philippe II, roi d'Espagne et fils de Charles Quint. Il les bat en Bourgogne.
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En l'an 1610, il meurt comblé de gloire
En 1610, Henri IV, disposant d'une armée entièrement réorganisée par Sully, décide de lancer la guerre contre les Habsbourg dont les armées occupaient Clèves et
Juliers depuis le début de l'année.
Le roi s'apprêtant à rejoindre son armée est assassiné par Ravaillac, un catholique fanatisé, le 14 mai 1610, rue de la Ferronnerie à Paris.
,
Ce bon roi, dont le peuple a gardé la mémoire.
Louis XIII, son fils, monte au trône à neuf ans.
Le pouvoir est aux mains d'indignes courtisans.
Richelieu, son ministre
Marie de Médicis parvint à convaincre son fils Louis XIII de faire revenir Richelieu à son Conseil, ce qui fut fait le 29 avril 1624.
, habile politique,
Sut abaisser les grands, l'Autriche et l'hérétique
Dès son retour aux affaires, les premiers objectifs de Richelieu furent la lutte contre les protestants, qu'il considérait comme un véritable "État dans l'État" et contre
la noblesse qui, oubliant ses devoirs, ne cessait de comploter contre le ministère.
En 1626, il fit interdire les duels, et exécuter tous ceux qui tentèrent de comploter contre lui ou le roi comme le comte de Chalais.
Richelieu convainquit Louis XIII d'entrer en guerre contre les Habsbourg le 19 mai 1635. Le début des années 1640 vit le début d'une domination française, qui allait
se poursuivre jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
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Sous sa mère
A la mort de son père Louis XIII, Louis n'a que cinq ans et le jeune roi est placé sous la régence de sa mère, confirmée Régente par le Parlement de Paris.
, à cinq ans, Louis XIV est roi.
Son berceau fut orné des lauriers de Rocroi
Le 19 mai 1643, le duc d'Enghien anéantit l'infanterie espagnole à Rocroi, dans les Ardennes.
La mort du cardinal de Richelieu, quelques mois plus tôt, avait incité les Espagnols à attaquer la France.
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Par Mazarin, la paix à Munster
C'est dans les relations extérieures que Mazarin se distinguera le plus. Il est partie prenante dans le règlement de la guerre de Trente Ans, menant à bien les négociations
des traités de Westphalie.
Les traités de Westphalie, signés à Munster et à Osnabrück en 1684, réglèrent la situation territoriale de l'Europe, l'organisation de l'Allemagne et la condition
religieuse du protestantisme.
est dictée.
Quand la France est déjà, par la fronde, agitée,
Turenne est dans un camp, et dans l'autre est Condé
En 1651, le duc d'Enghien (le grand Condé) prend la tête de la Fronde des princes, s'installe à Bordeaux puis marche sur Paris, défendu par Turenne, qu'il rencontre lors
d'une bataille sanglante au faubourg Saint-Antoine.
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Louis gouverne enfin, par Colbert secondé
12 décembre 1665 : nomination de Colbert au contrôle général des finances. Il devient le principal conseiller du roi.
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Il dit : " l'état c'est moi "
Sur le conseil de Mazarin, Louis XIV signe différents édits destinés à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat. Les magistrats du Parlement de Paris enregistrent
ces édits le 20 mars 1655, mais certains d'entre eux vont rapidement contester leur légalité.
Pour éviter une nouvelle fronde, Louis XIV se rend le 13 avril 1655 devant le Parlement, en habit de chasse. Le président du Parlement lui parlant alors de l'intérêt de
l'Etat dans cette affaire, le jeune Louis XIV se serait écrié : " l'Etat, c'est moi ! ".
. Jamais roi, dans la France,
N'accoutumât son peuple à tant d'obéissance.
Des lettres et des arts, généreux protecteur
La grandeur de la France et le prestige de son image poussent Louis XIV à mettre en place un véritable mécénat culturel.
Il achète la manufacture des Gobelins en 1662, créé l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres en 1663, l'Académie de Peinture et de Sculpture en 1664, l'Académie des
Sciences en 1666, l'Académie d'Architecture en 1671, fait construire l'Observatoire de 1667 à 1672.
,
De désigner son siècle, il eut l'insigne honneur.
De sa gloire, à Nimègue
Pour freiner les visées expansionnistes de la France, les Espagnols construisent une place-forte à Charleroi, mais celle-ci est prise par les Français en 1667. En 1675, Louis
XIV loge à Couvin et envahit Givet.
Finalement, le traité de Nimègue, en 1678, rendra Charleroi aux Pays-Bas et gardera Givet aux Français.
, il atteint l'apogée.
Entre Guillaume et lui, la lutte est engagée.
Vainqueur, Luxembourg vole à des succès nouveaux ;
Vendôme offre à Philippe un lit fait de drapeaux ;
En l'an 1715, a fini sa carrière,
Le grand roi qui lutta contre l'Europe entière.
Louis XV est le roi, Philippe est le régent.
Law veut substituer le papier à l'argent.
Sous le sage Fleury, la paix se fait à Vienne
Le 12 juin 1726, Fleury devient ministre d'Etat (il le restera jusqu'à sa mort en 1743). Le traité de Vienne, ratifié le 18 novembre 1738, met un terme au conflit européen.
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Stanislas
En 1738, Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV, reçoit le royaume de Lorraine créé pour lui (capitale Lunéville), qui doit à sa mort revenir à la France (en 1766).
, vingt-huit ans régna sur la Lorraine,
Par de honteux excès, s'est avili le roi
Qui, dans un jour heureux, triomphe à Fontenoi.
A Rosbach
1756-1763 : guerre de Sept Ans dûe au heurt des ambitions françaises et anglaises dans le domaine colonial.
Renversement des alliances : France et Autriche contre Angleterre et Prusse. La France subit une défaite à Rosbach contre Frédéric II de Prusse (1757) et perd le Canada
et presque tous les comptoirs de l'Inde.
, Frédéric est vainqueur
de Soubise.
La Corse, sous Choiseul, à la France est acquise
1758-1770 : ministère Choiseul.
En 1768, la Corse devient française (un an avant la naissance de Napoléon Bonaparte).
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Louis XVI, des rois le plus doux, le meilleur,
De son peuple, à tout prix, veut faire le bonheur,
Prend Turgot
1774-1776 : mesures réformatrices de Malesherbes et de Turgot : abolition de la corvée, liberté du commerce intérieur des grains, ...
pour ministre, affranchit l'Amérique
1776-1783 : révolte des colonies d'Amérique du Nord ; la France reconnaît ces colonies comme Etat indépendant, les soutient d'abord clandestinement puis envoie un corps
expéditionnaire (La Fayette, Rochambeau, d'Estaing), d'où une guerre ouverte franco-anglaise.
Le traité de Versailles consacre l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique et restitue à la France des territoires coloniaux perdus pendant la guerre de Sept Ans.
,
Voit tomber, le 10 août, le pouvoir monarchique.
Roi trop faible, il est grand dans sa captivité ;
Le 21 janvier, il meurt décapité
21 janvier 1793 : exécution de Louis XVI.
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République
Contre la France alors s'arme l'Europe entière
1793 : déclaration de guerre à l'Angleterre et à la Hollande (février), à l'Espagne (mars) : la France a désormais contre elle l'ensemble de l'Europe (sauf les
Etats scandinaves et la Russie).
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On se bat en Vendée
mars 1793 : début de la guerre civile de Vendée.
, on court à la frontière ;
La Gironde succombe
mai-juin 1793 : triomphe de la Montagne (Robespierre, Saint-Just, Danton) sur la Gironde (Brissot, Condorcet, Vergniaud).
et, dans ces temps d'horreur,
Des jacobins cruels règnent par la terreur
10 juin 1794 : loi instituant la Grande Terreur (1500 exécutions en 1 mois et demi).
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Quand, au 9 thermidor
9 et 10 thermidor (27 et 28 juillet 1794) : chute de Robespierre.
, la France enfin respire,
Du pauvre enfant royal dure encore le martyr.
A Tourcoing, à Fleurus
26 juin 1794 : victoire de Fleurus sur les Autrichiens.
, triomphent nos drapeaux,
Et nos fiers escadrons capturent des vaisseaux.
L'Italie et l'Egypte ont, sous le Directoire,
Vu voler nos soldats, de victoires en victoires.
Bonaparte revient, fonde le consulat,
Rappelle les proscrits, signe le concordat,
Triomphe à Marengo
juin 1800 : deuxième campagne d'Italie (victoire de Marengo).
, recouvre l'Italie,
Et la paix intérieure est, par lui, rétablie.
L'an X, il établit la légion d'honneur,
Donne un code et, l'an XII, il devient empereur.
Quatrième dynastie - Napoléons
Contre Napoléon, l'implacable Angleterre,
Sur tout le continent, douze ans, souffle la guerre,
Austerlitz, Iéna, Wagram, la Moskova
Précèdent nos revers de la Bérézina.
La France, à Leipzig, par la Saxe trahie,
Se voit, de côté, par l'Europe envahie.
Jamais Napoléon ne se montra plus grand !
Inégal contre tous, de son trône il descend.
Il perd, à Waterloo, la couronne et l'empire ;
Sur un rocher lointain, prisonnier, il expire.